Brussel,
25
Mars
2024
|
09:03
Europe/Amsterdam

Daimler Truck Belux e.Mission

Résumé

Préambule : Les 13 et 14 mars, Daimler Truck BeLux a accueilli plus de 200 clients de tous les coins du pays et du Grand-Duché de Luxembourg à l’événement client très prisé e.Mission. L’événement, consacré à la transition du secteur des transports vers la conduite électrique, a suscité un grand intérêt et a offert une plateforme pour des discussions animées et des perspectives sur le monde de l’électromobilité.

L’un des orateurs de l’événement était Stéphane Jacobs, un conseiller externe du gouvernement flamand connu pour son expertise dans le domaine de la transition vers le transport sans émissions. Monsieur Jacobs a partagé ses idées et a mis en lumière l’ambitieux projet d’aire de chargement Milence Truck qui est prévu devant le port d’Anvers. Milence, la joint-venture entre Daimler Truck, Volvo GROUP et TRATON GROUP, a été sélectionnée par le port d’Anvers-Zeebrugge pour construire 2 hubs de chargement de pointe sur le Truck Parking Goordijk et Ketenis. Milence développe actuellement le plus grand réseau public de recharge pour tous les camions lourds électriques à batterie en Europe. Selon le planning, les hubs dans la zone portuaire d’Anvers ouvriront en mai 2024 et se composeront de deux parcelles de 30 quais de chargement au total. Dans une deuxième phase de développement, le nombre de points de chargement sera augmenté.

Cette infrastructure tournée vers l’avenir promet de jouer un rôle crucial dans le soutien de la flotte croissante de camions électriques et contribue à la durabilité du secteur logistique. L’électrification des transports est devenue un élément clé dans la recherche d’un avenir plus durable, et en Belgique, des différences claires sont observées entre les régions en ce qui concerne le soutien aux véhicules électriques (VEV) et à l’infrastructure associée. Alors que la Flandre et le Luxembourg prennent des mesures pour stimuler la transition vers l’électromobilité, la Wallonie semble rester à la traîne dans cette tendance croissante.

En Flandre, l’électrification du transport n’est pas seulement une idée, mais un programme actif. La région propose des subventions pour les véhicules, ce qui stimule considérablement l’adoption des véhicules électriques. En outre, la Flandre a mis en place un cadre pour accélérer tous les projets liés à l’électromobilité, ce qui est un signal clair de son engagement pour un avenir plus vert. Fluvius, un acteur majeur du secteur de l’énergie belge, a récemment annoncé qu’il investirait 4 milliards € dans l’extension de l’infrastructure de recharge, tandis que Fastned a annoncé des projets d’ouverture de points de recharge spécifiquement axés sur le transport lourd. La borne de recharge Milence Truck dans le port d’Anvers-Bruges est une autre illustration de l’ambition de la Flandre en faveur d’un avenir électrique. En outre, la Flandre réfléchit à la possibilité de récompenser les ZEV par des réductions sur la redevance kilométrique, ce qui rendra la mobilité électrique plus attrayante pour les transporteurs en Flandre. 

De l’autre côté du spectre, la Wallonie semble adopter une approche plus prudente en ce qui concerne les véhicules électriques. Contrairement à la Flandre, la Wallonie n’offre pas de subsides ni d’aides pour les véhicules électriques, ce qui pourrait entraver leur adoption. Cependant, au Grand-Duché de Luxembourg, le soutien à l’électromobilité est remarquable. La région offre des subventions tant pour les véhicules que pour l’infrastructure de recharge, ce qui facilite le passage des entreprises à l’électrique.

L’importance du déploiement de l’infrastructure de recharge pour les véhicules lourds est soulignée comme une étape cruciale pour accélérer la transition vers l’électromobilité. Monsieur Jacobs souligne qu’il est vital d’investir maintenant avec le soutien des subsides. La collaboration entre les transporteurs est également encouragée pour investir conjointement dans l’infrastructure de recharge, ce qui facilitera davantage la transition vers l’électromobilité. Les aires de repos camions peuvent même offrir un modèle de revenu où l’énergie produite localement peut être vendue à des tiers.

Cependant, trouver des emplacements appropriés pour l’infrastructure de recharge peut être difficile en raison de la mentalité NIMBY (Not In My Backyard). Il est essentiel de surmonter ces attitudes et de collaborer avec les communautés locales pour trouver des endroits appropriés pour le déploiement de sites de recharge, qui joueront un rôle crucial dans l’avenir de l’électromobilité.

L’événement a également réuni des pionniers dans le domaine de l’électromobilité, dont Wim Claes et Laurent Van Mieghem, qui ont partagé leurs expériences positives sur la transition vers les véhicules électriques. Leurs histoires personnelles ont servi d’inspiration aux autres participants et ont souligné les avantages de l’électrification dans la pratique. Après 10 mois d’utilisation de l’eActros 400, Laurent Van Mieghem a partagé ses expériences sur les performances et le TCO. Monsieur Van Mieghem a utilisé le véhicule de manière intensive pendant cette période, en effectuant plusieurs trajets pour différents clients, tant en été qu’en hiver, sur une distance totale de 40,000 kilomètres.

Un des aspects marquants d’après l’expérience de monsieur Van Mieghem est l’autonomie de l’eActros 400, qui est très facile à atteindre, voire à dépasser. Malgré les conditions de conduite variées en été et en hiver, et le fait que le camion n’ait pas d’itinéraire fixe, il n’a pas eu de problèmes pour atteindre l’autonomie spécifiée de 400 km.

En ce qui concerne le Total Cost of Ownership, M. Van Mieghem signale qu’ils étaient généralement très proches des calculs effectués avant l’achat. Il souligne toutefois qu’il existe des différences considérables entre les mois d’été et d’hiver, les coûts d’été étant influencés par l’utilisation d’énergie produite localement via des panneaux solaires.

Bien que Laurent Van Mieghem n’ait pas fourni de chiffres ou de comparaisons spécifiques, son évaluation a fourni un aperçu précieux des performances et des coûts de l’eActros 400 après une longue période d’exploitation. Son expérience peut être précieuse pour d’autres entreprises et transporteurs qui envisagent de passer aux camions électriques et qui souhaitent être conscients de la réalité opérationnelle réelle de ces véhicules.

Wim Claes, qui a son eActros dans sa flotte depuis 6 mois, est également extrêmement positif quant à l’autonomie de 450 km. C’est surtout la fiabilité du véhicule qui lui apporte la tranquillité d’esprit. L’eActros fait ce qu’il faut.

Michiel Verdonck, qui a commandé pas moins de 6 camions eActros 600, a également été un orateur remarquable. Verdonck a partagé son processus de prise de décision et a souligné le coût total de possession (TCO) exceptionnellement favorable de ce véhicule, même sans le soutien de subventions flamandes. Son témoignage a illustré la viabilité économique et l’attrait des camions électriques sur le marché actuel. En outre, c’est la technologie de l’essieu électrique qui l’a attiré. Nathalie Van Dijck a elle aussi récemment opté pour 2 eActros 600. Son entreprise mise pleinement sur la durabilité, mais ses clients sont également demandeurs d’un transport durable de leurs marchandises. Transport Vandijck a déjà investi dans une borne de recharge DC de 150 kWh sur son site. Ils sont parfaitement préparés à l’arrivée des 2 eActros 600. Ces véhicules seront même utilisés sur un itinéraire de et vers la Suisse. L’autonomie de l’eActros et de l’essieu électrique l’ont convaincue.

Outre les présentations de conférenciers de premier plan, l’événement a également offert une plateforme pour des entretiens importants avec des représentants de Fluvius et Synergrid. Ces organisations ont fourni des informations précieuses sur les aspects cruciaux de l’intégration des véhicules électriques, tels que la capacité du réseau électrique et les conditions-cadres essentielles pour une transition énergétique réussie en Belgique. Ils ont souligné l’importance des visions énergétiques mondiales, de faciliter les bons investissements et d’attirer du personnel qualifié pour accélérer la transition vers des solutions énergétiques durables. Ils ont tous deux conclu qu’il y aurait suffisamment d’électricité disponible, d’autant plus que de plus en plus de personnes choisissent de produire et d’utiliser de l’électricité localement. Synergrid a souligné la nécessité d’un réseau intelligent, où les utilisateurs doivent utiliser l’électricité lorsqu’elle est disponible. Cela implique que les entreprises doivent, si possible, produire elles-mêmes leur électricité afin de réduire la charge du réseau. En ce qui concerne les prix de l’électricité, tout comme pour les prix du diesel, aucune prévision ne peut être faite, mais le marché évoluera vers un système de prix flexibles. Les prix varieront même d’une heure à l’autre, ce qui permet à ceux qui peuvent être flexibles dans leur utilisation d’en tirer profit.

TSG, une entreprise leader dans le domaine des solutions de recharge, a également partagé son expertise sur les infrastructures de recharge possibles sur le site du client et les défis potentiels qu’elles présentent. Le WattHub, une plateforme innovante pour les solutions énergétiques, a également été abordé comme une étape prometteuse vers un avenir durable.

En résumé, l’événement e.Mission de Daimler Truck BeLux a été un franc succès, réunissant toutes les principales parties concernées pour explorer la voie de la conduite électrique.